mercredi 17 octobre 2012

Front d'Ambroisie sur Terrasse Humidifiante

Je reviens de nulle part, mais en un sens, et pour faire périple illustre, disons que non. Loin loin, là-bas loin, le pays où j'ai visité des catacombes titanesques, ai senti l'odeur de moisi des rois d'antan, de ces charognes depuis milles années saturniennes en putréfaction. L'angoisse même de l'ombre, vivante et invisible, bien au chaud dans le wagon des terreurs. Comme un parc d'attraction, les catacombes plonge dans le vide de nos effrois, puis remonte, tiré par des chaînes démesurées, jusqu'à une surface désertique. Au coin d'un arbre décharné, des sangliers tapent la belote en priant occasionnellement les cieux de leur offrir quelques gouttelettes de vin amer.

Quand on s'ennuie trop, on pédale un peu jusqu'au distributeur de monde désautomatisé. Pas qu'il fournisse quoi que ce soit, non; mais l'énergie ainsi accumulé dans les pinces de mollets permettront d'ouvrir un léger passage des ondes lointaines, lorsqu'on rentrera à la demeure branlante au milieu de ce lointain désert.

Le soleil se dédouble et meurt chaque douzaine d'heure. Un arrive, l'autre disparait. Une putain de journée éternelle, et aucun putain de nuages à l'horizon.

Des rivières flottantes, parfois, alors on les suit et on arrive à une incroyable montagne élevée parmi les décombres d'autres vaisseaux spatiaux. Le rythme des ondulations fait vibrer la vitre de notre appareil. Aucune photographie possible, mais quel spectacle!