lundi 3 mai 2010

Là, battoir battez bâton



L’éclat du sud sur l’asphalte tumultueux du jour, l’énergie paradoxale du souffle de retour, lointain et ménagé dans sa chaleur par la candeur du signe céleste. L’unique intervenant pour plus tard de ce qui sera l’incertitude chronique et passagère, allez, attachez vos ceintures que diable, et laissez glisser le choc de la répercussion, contre ceci des cuivres et des cordes, un pavé qui s’encanaille des marches de l’opéra, tombe et s’écroule aux pieds de la scène, face aux sièges vide et rouges, l’immensité d’ici, flinguée dans l’orchestre, alors que le tapis décède aussi, aussi à son tour, à son tour également, également supprimé. Le théâtre se meurt pudiquement derrière son rideau, les bulles dosèrent leurs forces, les bulles ne chantent plus, les bulles de champagne non plus, l’histoire éternel des murs qui craquent et frappent, la fin des gradins, le beau monde, tous au balcon, tandis que s’énervent les percussions, tandis que disparaissent les contemplations, forgent, forgent en moi la certitude du renouveau parpaing, l’arrache la rage, l’acharne s’arrache, s’arrête et rage, s’arrête et s’arrache, s’arrache mais rage, rage mais s’arrête. Plus d’arrache, plus de roi plus de roue plus de courroie, dans le rideau qui tombe, seul, s’écrase et s’arrache, se déchire et s’étire, se relance et pourfend le sol, lourd et tiré de nouveau, réappliqué, le plancher piqué, pique et pique, livre son cœur à l’arrache, donne l’air arraché, pointé, limé, le sang du rideau qui meurt en lui, laissé là, là à l’air, là à l’ère sur le carreau. N’est-il pas un cri, un parlement, un pardon à expérimenter, à exprimer, à expier ici bas, alors que ci et là, que ça est ci. Les moellons s’y engouffrent, disparaissent dans le gouffre, disparaissent dans cette bouche, dents grisâtres, dents ébranlées, le visage édenté qui souffre du succès successeur, peut être bien, les bois dans l’orchestre mort, les tringles pourfendant le sommeil du siège, l’écroule de l’arrache, soudain happé par l’huile moteur du souffle extérieur, le sud ça ceci, s’assoie s’associe, sorry du souci, soudain suivi par des souris qui s’enfuient, supplient la bulle du soleil de midi, et crache l’air et la poussière, grimpent ici des étranges fourmis, scindées en certaines fratries, les masques anonymes du regard percuté, les sièges, devenus blancs et polis, pleurent le rideau de leurs yeux gris, oublient un instant leur mépris, leur mépris pour toute cette nouvelle compagnie venue ici, les mains jaunâtres, les pieds noirâtres, l’odeur grisâtre, le jour dans la nuit, l’irréel dans la magie, pour une fois, devoir achever la patrie, achever la partie.

Nul ne le sait cela, c’est une chose que l’on se dit, là la scène, distordue et décrépie, les miroirs écrasés, déchirés et violés, le mors aux paradis, aux rideaux aux rires et aux sons, tout cela, dans la fièvre des mots nait le démon, le jour le temple, le cuir du prédateur animalier, animé qui est de bulles et de forces, de pouvoir et de bétons, armé de la rage du papier, de l’absence du vice de la compatibilité, de la compassion face aux nouveaux sens de la comptabilité, de la consécration. L’huile qui coule dans les veines du petit être finira là les caves d’un sens giratoire, ou d’un immeuble, ou du tout nouveau chantier en herbe, en forme de l’heure bienveillante, relaxante plutôt payante, vois-tu, Louis taque housse job, alors job revient, l’action d’un séisme lointain, et son odeur de poudre jusqu’ici, les fondations d’un simple sourire abandonné à la fracturation, à la facturation, à la fiabilisation de demain. La porte ouverte au macadam à la noix, aux idées reçues, expérimentée et allons-y !